Rien de mathématique ni de géométrique dans mon propos, je vous assure, bien loin de moi cette idée. Mon historique de notations scientifiques de mon jeune âge ne me permettrait surement pas d’oser un parallèle, une comparaison, chiffrée ou illustrée de formes étranges.
De la logique, du recul et de la créativité, c’est plutôt cela qu’il me faut. Réussir à débrancher mon cerveau afin de vivre au mieux cette période étrange. Période compliquée au niveau des conditions de surf, depuis la semana santa, les vagues sont capricieuses et le vent bien présent. Cela va bien mieux fin juin, enfin ! Chaleur, premières pluies et la colline en fond qui se verdit, la crise sanitaire est encore là. Et nous sentons bien que la reprise est bien loin de pointer son nez, ce qui est loin de nous rassurer. Période de peurs et de frissons aussi, il faut bien l’admettre. Prendre la vague, voir sa pente et son mur et tenter de conserver sa trajectoire afin de ne pas se faire écraser par la lèvre peut parfois effrayer un peu. La peur de voir aussi s’écrouler notre petit monde et notre entreprise au Nicaragua aussi. On se fait peur trop régulièrement finalement. Et ce parallèle ? Entreprendre et surfer, surfer et entreprendre. La petite flamme qui sommeille en chaque surfeur ou porteur de projets nouveaux n’est-elle pas réveillée quand se présente le défi ou le challenge ? Que ce soit un mur ou non, une ascension ou une pente, une épreuve ou une prise de risque, on se surprend à jouer avec un frisson. Bien loin des joueurs de petites monnaies et de gros sous dans certaines bourses mondiales, le surfeur et l’entrepreneur recherchent une forme de satisfaction dans la prise de risque, non ? Curieux parallèle pendant cette période il faut l’admettre. Sommes-nous tous dans le même bateau ? Oui, je le pense bien, avec plus ou moins de commodités et de sécurité. Quand le petit frisson se transforme en appréhension, je sens bien qu’il ne faut pas me mettre à l’eau. Quand le mur est un peu épais, bien raide, quand l’obstacle semble infranchissable, quand le contexte économique n’est pas favorable, nous sommes parfois seuls. Mais il suffit souvent d’un mot d’un ami, d’un signe ou d’un moment, s’affranchir de la peur, de plancher un peu, de surfer et continuer à entreprendre et à se projeter, à rêver finalement. Quand l’appréhension et la peur de déposer un bilan noir sur la table ou de laisser derrière soi son entreprise domine, il suffit alors d’une vague ou d’une session, pour tenter encore et pousser fort, pousser et se tendre, le regard vers l’avant, vers la sortie de la vague, vers la plage… Ne pas se faire enfermer par elle. Ne pas s’enfermer tout court. Ne pas se faire rattraper par elle, par notre quotidien, continuer de créer et ainsi entretenir la flamme, avancer. Étrange période. Cela méritait bien un parallèle. C’est un mot qui me plait bien. 📸Ishan @seefromthesky
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