Ce qu'il faut savoir... La Bananoz surfhouse n’est pas un surfcamp, c’est bien plus que cela ! Ouvert en 2015 sur une plage du pacifique Nicaraguayen, à seulement 45 minutes de la capitale, la Bananoz est une surfhouse et accueille des surfeurs de tout horizon depuis quelques années*. Un esprit de chambres d’hotes ou de maison familiale garantissent un accueil chaleureux et une réelle tranquilité. 4 chambres privées, une cuisine ouverte et un accès privilégié au spot en face, Pistolsbreak.
Gérée par une petite famille de français et leurs amis locaux, la surfhouse ne propose pas de services de restauration, il est très facile de se rendre au village, de faire ses courses et ainsi faire travailler l’economie locale. L’objectif est simple, se sentir comme à la maison. A 10 minutes à pied se trouvent 3 autres beachbreaks pour tous les niveaux. (*https://www.instagram.com/bananoz_surfhouse/) Où est situé le Nicaragua ? Le Nicaragua et ses vagues se trouvent en Amerique centrale. Au sud du Honduras et au nord du Costa Rica. Le Nicaragua n’a rien à envier a son voisin plus connu, le Costa rica. Bien plus d’authenticité, moins de monde à l’eau, des spots de surf incroyables… C’est devenu un Eldorado du surf. Jusqu’en 1990, le pays abritait une guerilla qui logiquement n’attirait pas les foules. Depuis les années 2000, le pays s’est « démocratisé » et s’est doté d’infrastructures plus que correctes. Les protestations de 2018 ont cependant fait chuté les prévisions de fréquentations touristiques. Longtemps considéré comme le pays le plus sûr d’Amérique centrale, le Nicaragua reste surtout l’un des pays les plus pauvres de la région. Il n’y a aucun dangers à voyager et surfer par ici, un peu de bons sens et d’organisation suffisent pour assurer un séjour et un surftrip incroyable. Contrairement à beaucoup de "surf destinations", le Nicaragua est une cible encore peu prisée par les surfeurs. Seuls les accrocs et les chasseurs de « uncrowded spots » connaissent le secret. Débutants ou confirmés, il y a des spots pour tous les niveaux. Il est impossible de se retrouver au milieu d’une foule de surfers sur les lines-up. Explorer les plages un peu plus perdues vous assure un surf en solitaire dans des conditions superbes. Quand partir au Nicaragua ? Quelle est la meilleure période de surf ? Toute l’année sauf au mois d’octobre. Il y a plus de 330 jours de vent off-shore, grace à la présence des lacs situés dans les terres. De janvier à mars c'est la saison des petites vagues avec un vent off-shore qui peut être fort. En avril-mai, les swells du sud arrivent, le vent baisse et la température de l'eau remonte. C'est l’arrivée des belles vagues. Niveau climat, il n’est pas exagéré de dire qu’il fait toujours beau, ensoleillé. Qu’importe la période finalement, vous prendrez des belles vagues et des bons coups de soleil. Comment venir au Nicaragua ? Un coup d’œil sur skyscanner. Prenez vos billets avec un peu d’anticipation. Escale obligatoire aux USA ou au Panama. Les billets oscillent entre 600$ et 1000$. Comment se déplacer sur place ? (Voiture, bateau, guide de voyage…) Pour un surftrip, la location de voiture est presque indispensable. Les taxis privés peuvent bien aider aussi, ainsi que les bus locaux. Tout dépend de votre temps et de vos moyens. Quel budget prévoir sur place ? 20$ par jour est un bon calcul, pour voyager à petits prix. Il y a des offres hotelières pour toutes les bourses. Les surfcamps « all inclusive » restent très chers, comme partout. Rayonner en voiture et trouver une petite guesthouse sur chaque spot est le plus conseillé. Combien de temps faut-il rester au Nicaragua ? 2 semaines minimum. Toute la vie idéalement… Où surfer au Nicaragua ? (meilleurs spots) Notre top 8 : Maderas, Remanso, Popoyo, Outer Reef, Playa Santana, Colorado, Panga Drops, El Transito (…) Pas de surf, que pouvons-nous faire au Nicaragua? Randonnées sur les multiples volcans, ballades sur le rio san juan, luge sur le flanc du cerro negro, visite des fincas de café ou de tabac… Les activités ne manquent pas au Nicaragua. Que manger / boire au Nicaragua? Gallo pinto accompagné d’un bon poisson frais. Riz et haricot rouge sont les stars des assiettes ici. Pas de grandes gastronomie mais parfois de bonnes surprises (quesadillos, tacos ou fritanga), tout cela accompagné d’un jus de fruits de saison, d’une bière fraiche locale ou d’un petit rhum national. Surf Informations : Niveau : Tout niveau BeachBreak, Reefbreak ou Pointbreak? Les 2 Température au Nicaragua: Entre 27 et 35 degrès Température de l'eau: Entre 23 et 27 degrès Longboard ou Shortboard? Les 2, cependant beaucoup de spots sont des beachbreaks un peu radicaux. Il est plus aisé de passer la barre en shortboard. Combinaison ou boardshort? Boardshort Informations du Pays : Sécurité du pays: ok mais des précautions restent à prendre, du bon sens surtout. Changement : Contexte politique et social tendu depuis les manifestations de avril2018. Aucun danger pour les touristes. Langues parlées :Espagnol Capitale : Managua L’eau est-elle potable? : Nous conseillons aux voyageurs de se munir de gourdes et de s’approvisionner en bouteilles. Tous les hotels et restaurants proposent de l’eau de source (via une fontaine), en libre accès. Recommandations : Eviter de conduire la nuit. Tenter de parler espagnol. Respecter les locaux à l’eau et en dehors. Sortir des sentiers battus sans craintes et venir nous voir à la Bananoz... Source: LanzasurfWeb Les planches de surf souples sont une excellente planche à avoir dans le carquois de tout surfeur. En fait, nous irons jusqu’à dire que chaque surfeur devrait en avoir un. Dites ce que vous en voulez, mais les planches de surf souples sont une chose avant tout : FUN !
Après tout, n’est-ce pas pour cela que nous avons tous commencé à surfer ? Tout le monde ride des planches de surf souples, des champions du monde aux surfeurs débutants. Jamie O’Brien a écrasé Pipeline sur une planche souple . Elle a ensuite récidivé sur Jaws avec Kalani Chapman . Mick Fanning a sa propre gamme de softboards . Le ripper de grosses vagues Shawn Dollar a fondé le championnat du monde Wavestorm réservé aux planches souples. Et les écoles de surf de Maui à Bali, J-Bay, Bells, Nosara et Huntington Beach utilisent des mousses comme planches d’enseignement. Pour vous aider à trouver la planche de surf souple parfaite pour vous, nous allons décomposer celles qui conviennent le mieux à quels niveaux de surf et types de vagues ci-dessous. Mais d’abord, apprenons un peu mieux à connaître ces planches souples. Qu’est-ce qu’une planche de surf Soft Top exactement ?Une planche de surf souple ou souple est comme son nom l’indique : une planche de surf souple. Les planches de surf traditionnelles sont fabriquées à partir de mousse de polyuréthane (PU) ou de polystyrène expansé (EMS), puis recouvertes d’une résine polyester ou époxy qui crée une surface durcie autour de la planche. Par conséquent, des planches de surf dures. Les planches de surf souples sont fabriquées avec un noyau en mousse EPS (comme les planches de surf en époxy) enveloppé dans de la fibre de verre ou une pellicule synthétique. La grande différence est qu’ils remplacent la couche supérieure en fibre de verre trempée ou en époxy par une feuille souple d’acétate de vinyle d’éthylène (EVA). Pensez aux tapis d’exercice, aux semelles intérieures de chaussures, aux blocs de yoga et aux planches de kick – ils sont tous faits du même matériau qu’une planche de surf à toit souple. La couche supérieure en EVA combinée au noyau EPS compressé rend les planches de surf à pont souple plus légères, flottent mieux, moins susceptibles de pourrir et plus difficiles à bosseler que les planches de surf à pont dur traditionnelles. Le toit souple du pont permet également de pagayer plus facilement et plus confortablement. Et contrairement aux planches de surf recouvertes de résine, les softtops ne nécessitent pas de cire ou de matériau supplémentaire pour éviter le glissement. Bien qu’elles soient le plus souvent associées à des longboards, les softshells se présentent sous une variété de formes et de tailles. Par exemple, Little Marley de Mick Fanning est aussi petit que 29L 5’2″. Mais peu importe leur taille, toutes les planches souples se caractérisent par être plus flottantes, plus légères et plus stables que la plupart des planches de surf en fibre de verre ou en époxy de la même taille. Nous ne disons pas que les planches souples sont meilleures que les planches dures, mais elles donnent certainement du fil à retordre aux planches de surf classiques. Au sens propre. Parce qu’ils viennent souvent avec un prix beaucoup plus bas aussi. Grâce en grande partie au roi des prix réduits : Costco. Une brève histoire des planches de surf Soft PlyLes planches de surf à plis souples sont nées des planches de boogie. Rappelant les tapis de surf gonflables et les planches abdominales d’antan, le boogie board a été inventé par Tom Morey d’Hawaï en 1971. Morey, un mathématicien et inventeur du surf, a utilisé du polyfoam pour modeler (en utilisant un fer chaud !), planche souple à bout rond environ 4 pieds sur lesquels les gens peuvent attraper les vagues en se couchant sur le ventre. Il a nommé sa planche de squat à toit souple le Boogie Board (d’après la musique blues Boogie-Woogie qu’il aimait écouter: “Boogie s’est balancé, et il s’est agité et secoué. C’était parfait”). Dans les années 80 et 90, les planches de boogie ont pris leur envol. Ces éponges de surf sont rapidement devenues un incontournable de la plage, engendrant des équipes de bodyboard sponsorisées et leur propre compétition, et devenant la marque de la nouvelle vague pour les jeunes surfeurs du monde entier. Cependant, les surfeurs n’étaient pas si enthousiastes. De la popularité croissante des planches de surf, une énorme scène de bodyboard a émergé. En conséquence, la nouvelle mode saturait les eaux et a relancé le débat sur ce qui constitue exactement le surf. Mais l’industrie du bodyboard a ignoré tout cela (à cause de l’argent) et les nouvelles avancées technologiques et matérielles ont rapidement rapproché les deux activités nautiques. En 2006, un ancien responsable de la marque Boogie Board, Matt Zilinskas, s’est associé à AGIT Global pour créer la ” première expérience debout” pour les surfeurs sur une planche de style Boogie. A l’époque, AGIT Global était le fabricant de Boogie Boards. Zilinskas a travaillé avec John Yeh, un homme d’affaires taïwanais et PDG de la division Amérique du Nord d’AGIT, pour développer un tout nouveau produit appliquant la conception de bodyboard sandwich en plastique et EPS dans une planche de surf pleine grandeur. Ils ont nommé leur création de capote souple Wavestorm. Plus sûre et plus flottante que les planches de surf traditionnelles, Wavestorm est arrivée sur le marché en tant que planche ultime pour débutants. Et parce que c’est plus facile et moins cher à produire, Wavestorm a permis à AGIT de construire en gros volume à un prix d’un tiers de ce que coûtent la plupart des planches de surf pour débutants. Costco, toujours à la recherche d’une bonne affaire, en a pris note et a commencé à les harceler dans leurs entrepôts côtiers. Et là où Costco va, les acheteurs suivent. Selon Bloomberg Business , plus d’un demi-million de Wavestorms avaient été vendus en 2015. Lorsque Wavestorms a appelé “Costco surfboard” à prendre le relais, de nouveaux acteurs sont entrés sur la scène du softshell comme Catch Surf, Softech, MF Softboards, et la liste continue. AGIT fabrique même d’autres marques, dont notre softshell incontournable pour enseigner les cours de surf : Storm Blade. (Mais plus à ce sujet dans un instant.) Il fut un temps où les surfeurs étaient contre le fait de rouler sur autre chose que des longboards en bois de 30 livres. Lorsque les combinaisons sont sorties, beaucoup se sont moqués de les porter. Les premières versions de la désormais emblématique Malibu Chip ont été critiquées comme des “planches pour filles” jusqu’à ce que les gars commencent à les monter et tombent amoureux. Les premières planches courtes étaient considérées comme ridicules et comme une mode. En fait, à chaque nouvelle évolution majeure du sport, vous pouviez compter sur une chose : les surfeurs hardcore rechignaient. Ensuite, ils l’essayeraient par eux-mêmes, se rendraient compte à quel point la nouvelle mode rendait le surf amusant et l’adapterait comme le leur. La dernière en date de cette longue lignée d’innovations de surf “perturbatrices” est la planche de surf à capote souple. Il avait à l’origine menacé de détruire tout ce qui est sacré pour le surf, et maintenant il répand la joie des débutants comme des vétérans. Un guide des planches de surf softshell pour tous les niveaux de surfMaintenant que nous savons qui, quoi et où pourquoi les planches de surf à toit souple sont si bonnes, regardons laquelle est faite pour vous. Dans le guide suivant, nous passerons en revue les meilleures planches de surf à plis souples, en discutant de celles que vous devriez utiliser en fonction de votre expérience et des conditions. Nous utilisons des capotes souples dans notre école de surf depuis des années et nous les avons toutes comparées. Nous avons également parlé à de nombreux surfeurs professionnels et amateurs pour voir ce qu’ils préfèrent et avons testé toutes les softshells hautes performances de l’industrie du surf. Donc, non seulement nous sommes de grands défenseurs des planches de surf à plis souples, mais nous aimons les monter nous-mêmes. La Meilleure Planche De Surf À Toit Souple Pour Les DébutantsNous voulons tous nous amuser, n’est-ce pas? Lorsque vous apprenez à surfer, vous voulez avoir une planche de surf avec beaucoup de mousse. Cela vous aidera à pagayer plus facilement et vous permettra d’attraper une tonne de vagues par rapport à une petite planche de surf à capote souple. Nous recommandons une planche de surf à plis souples de 8 à 9 pieds avec une planche aussi large et épaisse que possible. Notre préférée pour apprendre à surfer et pour les débutants est la planche de surf Stormblade SSR 9ft Softshell. La SSR est parfaite pour apprendre à surfer dans tout type de vague. Avec la mousse ajoutée, il est très flottant et facile à apprendre. Garanti, sur une capote souple, le Storm Blade sera sur ses pieds en un rien de temps. C’est pourquoi nous l’utilisons exclusivement pour enseigner aux nouveaux surfeurs. Cependant, il n’y a pas que nous. Les planches de surf en mousse souple sont largement utilisées par les écoles de surf du monde entier, en particulier la Storm Blade SSR. En effet, ils sont spécialement conçus pour avoir beaucoup de volume et de stabilité afin que vous puissiez attraper beaucoup de vagues et rester plus stable lorsque vous essayez de vous lever. Ils sont également très durables et peuvent supporter même les coups les plus durs. Et peut-être le plus important, sa plate-forme extra douce réduit le risque d’accidents et de blessures. Les Meilleures Planches De Surf À Toit Souple Pour Les Surfeurs Intermédiaires Et AvancésLes débutants ne sont pas les seuls à être enthousiasmés par les manteaux doux. Aujourd’hui, vous pouvez trouver des couches souples de n’importe quel style pour toutes les conditions et tous les niveaux de compétence. Pour vos petites journées de vagues, il existe les longboards de surf d’été parfaits que tout surfeur peut monter, comme les Storm Blades. Pour vos journées de taille moyenne, il existe ce que nous appelons des softtops « fun shape » qui sont plus performants que votre longboard, peuvent prendre des descentes abruptes et faire des virages radicaux. Enfin, il y a les couches souples qui ressemblent à des planches courtes hautes performances sur lesquelles vous pouvez bariller et lancer des airs. Voici nos planches de surf préférées pour les surfeurs intermédiaires et confirmés : Scorpion de Takayama La planche de surf Scorpion Soft Ply de Takayama est l’un de nos plis souples préférés dans l’industrie du surf en ce moment. Elles surfent très bien dans les petites vagues, mais sont également incroyables pour surfer sur de plus grosses vagues. La queue ronde aide avec différentes hauteurs de vagues, mais reste suffisamment lâche pour pouvoir faire des virages vers le bas. Le pont supérieur en EVA doux et thermoformé vous permet de saisir la planche confortablement tout en étant capable de vous lâcher dans des vagues plus performantes. Attraper Surf OdyseaCatch Surf est actuellement l’une des principales sociétés de superposition de toiles au monde. Ils ont tous les types de capotes performantes que vous pouvez imaginer. Avec le facteur plaisir du shortboard, ils créent des soft tops qui vous permettront de surfer comme vous le souhaitez. Ils sont super réactifs dans les énormes brisants côtiers et les petites vagues de longboard. Rappelez-vous quand nous avons mentionné plus tôt que Jamie O’Brien a conquis Pipeline sur une planche de surf à capote souple ? Il l’a fait dans un Catch Surf Odysea. L’ Odysea Skipper à quatre nageoires est l’une des softshells les plus amusantes à rider. Ils varient en taille de 5’6″ à 6’6″ et ont une forme de poisson classique qui permet des virages élégants et une vitesse descendante. Un autre modèle génial de Catch Surf est le Lost Round-Nose Fish (RNF). Il est conçu d’après ce qui est cité comme le modèle de poisson le plus vendu au monde de tous les temps par le shaper Matt “Mayhem” Biolos. Grâce à sa configuration de queue d’hirondelle ailée et de propulseur tai-fin, il peut vous déchirer dans tout, des coureurs à hauteur de genou aux disjoncteurs puissants, permettant un surf rail à rail et une pagaie facile. Funboard INT 7’0INT Surfboards a été l’une des nouvelles entreprises émergentes à dominer l’industrie des coques en toile. Son funboard classique de 7′ est sur notre liste car il pagaie comme un longboard mais se comporte comme un shortboard. Il vous donne suffisamment d’espace pour naviguer facilement autour de la ligne, a une stabilité émergente et est suffisamment réactif pour exécuter des virages plus serrés ou surfer sur des vagues plus raides. Mick Fanning Little Marley. La dernière planche de surf à plis souples de notre liste est celle de votre propre champion du monde, Mick Fanning. Avec MF Softboards, il a créé son propre modèle de coque en toile qui représente tout le meilleur de son surf. En ce qui concerne les shortboards à plis souples, le MF Little Marley domine les vagues. Si vous ne sentiez pas la mousse sur vos pieds, vous jureriez que vous roulez sur une vraie planche en fibre de verre. Le Little Marley est pour tous les plaisirs, mais il fonctionne mieux dans des situations plus performantes. Elle est courte, large et rapide, ce qui en fait l’une des softshells les plus polyvalentes de l’industrie du surf. Broyez fort, restez lisse. Que vous appreniez juste à surfer sur de petites vagues ou qu’un surfeur légendaire brise de puissants breakers, vous vous amuserez sur la planche de surf à capote souple. Chaque jour, ils sont de plus en plus populaires et leurs designs s’améliorent de plus en plus. La dernière technologie softshell est sur le point de propulser les mousses au sommet de l’industrie du surf pour les années à venir. Tout le monde devrait avoir au moins un softshell dans son carquois de planche de surf et s’ils ne le font pas, vous allez être en retard pour la partie. Dans le passé, les couches souples étaient mal vues. Pas seulement parce qu’ils étaient considérés comme des “kooks” et des “noobs”, mais parce qu’ils n’étaient pas faits pour rouler comme le voudraient les surfeurs plus expérimentés. Ils se sont toujours effondrés et n’ont jamais eu le niveau de performance auquel vous vous attendez. Mais les temps ont changé. De nouveaux designs et innovations les ont rendus aussi agréables que les planches à toit rigide ordinaires. Aujourd’hui, les planches de surf à plis souples sont si populaires que les surfeurs professionnels créent leurs propres entreprises de plis souples hautes performances. Les maillots en mousse ont ouvert le sport d’une manière jamais vue auparavant, le rendant plus accessible, convivial et amusant. Et avec la croissance des piscines à vagues à l’horizon, vous pouvez être sûr que l’industrie des coques en toile continuera de croître. Que vous appreniez tout juste à surfer ou que vous soyez un pro chevronné, vous manquez sérieusement quelque chose si vous ne ressentez pas le frisson du softcoat. Donc, si vous vous demandez, devriez-vous essayer de surfer sur une planche de surf à toit souple ? La réponse est un YEEWWW définitif ! Si vous recherchez en ligne vos prochaines vacances de surf, vous découvrirez une variété de résultats différents ; camps de surf, maisons de surf, et auberges de surf. Pour quelqu'un qui ne connaît pas le jargon, cela peut être déroutant. Nous allons donc essayer de vous simplifier les choses et de vous aider à prendre la bonne décision. Les informations suivantes sont basées sur l'hébergement des surfeurs en Europe. If you are searching online for your next surf holiday, you will uncover a variety of different results; surf camps, surf houses, and surf hostels. For someone that is new to the lingo, it can be confusing times all around. So here we are to try and make matters a bit simpler for you, to help you make the right decision. The following is based on surf accommodation around Europe.Paragraph. Cliquez ici pour modifier un élément.. Surf CampsLes camps de surf sont généralement conçus pour les masses et peuvent accueillir de grands groupes de personnes. C'est pourquoi ils sont souvent constitués de tentes ou de cabines et sont généralement partagés. Les dates de départ et d'arrivée sont normalement prédéfinies pour les séjours d'une semaine ou plus et impliquent également un programme hebdomadaire. Les cours de surf ont généralement lieu tous les jours à la même heure, le matin, puis l'après-midi, le dimanche étant le jour de repos le plus courant. Les cours de surf incarnent l'essence même du camp de surf. Il s'agit de groupes qui surfent ensemble, partagent et profitent de l'expérience. D'autres activités de groupe feront partie du programme, telles que des visites, des fêtes, du shopping, du yoga, etc. Il faut s'attendre à ce que la fête aille de pair avec les vacances de surf. Les repas sont généralement inclus dans le prix ou dans le B&B, et l'âge moyen des clients est un peu moins élevé que dans les autres hébergements liés au surf. Surf camps are usually built for the masses, being able to accommodate large groups of people. For this reason, they are often made up of tents or cabins and are usually shared accommodation. Check/ check out dates are normally predefined for week long stays or longer and also involve a weekly schedule. Surf Lessons are more than likely held the same time each day in the morning, then the afternoon with Sunday being the most common day off. The surf lessons will embody the essence of the surf camp. That being, groups surfing together, sharing and enjoying the experience. Other group activates will be part of the agenda, such as sightseeing, partying, shopping, yoga etc. Expect partying to go in hand with the surfing holiday. Meals will usually be included in the price or B&B, and the average age of guests tends to be a bit lower than other surf related accommodations. Surf Hostels Une auberge de surf est essentiellement une auberge de jeunesse sur le thème du surf. Attendez-vous à voir de nombreux éléments de décoration liés au surf dans l'ensemble de l'établissement. Les chambres sont celles que l'on attend d'une auberge de jeunesse, la plupart du temps des dortoirs communs avec des lits superposés. La plupart des auberges de surf font appel à une école de surf locale pour dispenser les cours de surf. En général, les auberges de surf se trouvent plutôt dans les centres-villes, ce qui permet aux clients de découvrir la vie urbaine de jour comme de nuit et de s'initier au surf. Elles proposent généralement un service d'enregistrement et de départ à la demande et ne proposent pas de forfaits spéciaux pour le surf ou le yoga, comme c'est le cas dans d'autres établissements d'hébergement pour surfeurs. En d'autres termes, il s'agit d'une chambre d'hôte, avec d'autres activités qui peuvent être demandées séparément. La plupart des clients ont tendance à rester moins longtemps, car les dates d'arrivée et de départ ne sont pas fixes. C'est une excellente option si vous ne voulez pas passer tout votre temps à la plage et si vous souhaitez rencontrer d'autres personnes. A surf hostel is essentially a Hostel , with a surfing theme. Expect to see plenty of surfing décor all around the place. Rooms are as you would expect in a hostel, mostly shared dorm rooms with bunk beds. Most surf hostels use a local surf school partner to outsource all the surfing lessons. Generally surf hostels are more commonly found around city centres, allowing guests to experience the city life during the day and night as well as having a taste of surfing. They will generally provide a check in check out service on demand, and without special surf or yoga packages you might find at other surf accommodations. Put simply, it’s a bed and breakfast, with other activities that can be requested separately. Most guests tend to stay for a shorter period of time, as check in/ check out dates are not fixed. It’s a great option if you don’t want to spend all your time at the beach and what to meet other people. Surf HousesLes maisons de surf sont souvent destinées à de petits groupes de personnes, comme les voyageurs seuls, les couples et les petits groupes d'amis. Cela permet d'offrir une expérience plus personnalisée en fonction des besoins. Les clients ont généralement la possibilité de faire ce qu'ils veulent, mais ils se joignent souvent à l'expérience du groupe et finissent par se faire de nouveaux amis. Certaines maisons de surf n'ont pas de dates d'arrivée fixes, tandis que d'autres encouragent les séjours hebdomadaires. Le surf est généralement proposé par la maison de surf, mais certaines choisissent de faire appel à des écoles de surf locales. Les maisons de surf attirent les surfeurs débutants, ainsi que les surfeurs chevronnés qui veulent simplement profiter de l'ambiance et des services de la maison de surf, tout en bénéficiant des conseils locaux sur les endroits où l'on peut surfer. Il y a également de fortes chances que les hôtes qui vous accueillent soient ceux-là mêmes qui ont créé la maison de surf. Cela ajoute une expérience plus personnelle que l'on ne trouve pas dans d'autres hébergements de surf. De nombreuses maisons de surf proposent des repas, certaines ayant même un chef cuisinier qui prépare des repas familiaux le soir. Les âges tendent à être supérieurs à 25 ans, avec un ratio surf/fête qui évolue en fonction des besoins de chaque groupe, et bien sûr des vagues ! Surf houses are often for smaller groups of people, such as single travellers, couples, and small groups of friends. This makes it possible to provide a more customised experience around your needs. Guests will usually have the option to do their own thing but will often join in on the group experience and end up making a bunch of new friends. Some surf houses don’t have fixed check in dates whilst other tend to encourage weekly stays. The surfing is usually offered through the surf house, with some choosing to outsource to local surf schools.
Surf houses attract first timer surfers, as well as seasoned surfers who just want to enjoy the surf house vibe and services, plus get the local tips on where’s firing. There’s also a good chance that the hosts who meet and greet you are the very people that created the surf house. This definitely adds to a more personal experience that cant be found at other surf accommodations. A lot of surf houses will offer meals, some even having a live in chef that will cook family style meals of an evening. Ages tend to be 25+, with the surf to party ratio ever evolving to each groups desired needs, and of course the waves! Ma rencontre avec Damien Castera et Mathieu Crepel. Vivre dans un hôtel est une expérience en soi, comme doit l’être la vie dans un aéroport ou dans un endroit de transit. Passons. A la différence qu’un séjour plus ou moins long dans un endroit vous force à rencontrer le maître des lieux. Dans notre cas, c’est l’inverse, nous ne forçons rien et avons toujours été ravi d'accueillir et de faire de nouvelles rencontres. Et sans que vous le sachiez vraiment, en ayant bien connaissance de l’importance des vacances et des surf trips pour beaucoup, vous laissiez aussi des traces et des souvenirs ici. Vous en laissez toujours. Vivre dans un hôtel est une occasion unique pour multiplier les rencontres, qu’importe le type. Vivre dans un petit hôtel vide aujourd’hui, c’est se donner la possibilité de se rappeler de tous les passages furtifs ou non. Toutes les conversations et les noms sont souvent gravés dans nos mémoires, comme les souvenirs de vacances restent en vous pendant de longues semaine après votre retour. Rencontres. Peut-être est-ce l’occasion d’en raconter une ou deux. Certaines ont eu de réels impacts sur notre vie. Certaines sont drôles. On pourrait en faire un livre. Certaines rencontres montrent une voie. Certaines situations vous font réaliser la chance que vous avez d'avoir vu le hasard et la providence passer par là. J’ai souvent la fâcheuse tendance à tomber dans un « apologus », dans un court récit moralisateur parfois. Pas cette fois. Des faits et des conclusions, peut-être.
C’était il y a un peu plus d’une année ici même, à El Transito. Une longue année et de longs mois qui ont défilé aussi lentement que nous le redoutions. Entre un rétablissement de nos affaires, une reprise légère du tourisme et de belles sessions partagées sur la vague devant la maison, Pistols devant la Bananoz Surfhouse, et une crise nouvelle qui a tout stoppé. Pistols et son petit chemin qui nous invite quotidiennement à aller fouler aux pieds la plage et tremper le nez de notre planche dans la mousse épaisse du Pacifique. Chemin à travers lequel nous devinons la vague, en regardant plus bas, plus loin. Vague sur laquelle je me souviens avoir partagé une session épique avec Damien Castera et Mathieu Crepel, tous les deux connus et reconnus dans des championnats respectifs de surf et de snowboard. Une rencontre vraiment sympa aurais-je écris il y a quelques mois. Digérer et me rappeler ces quelques jours partagés aident ainsi à raconter l’histoire de cette rencontre, un détail pour les concernés, mais un véritable « souvenir » pour moi, pour nous, pour la Bananozsurfhouse. Damien et Mathieu étaient passés au village et n’avaient pas trouvé de logis, ils n’avaient pas encore décidé si cela valait le coup de poser les surfbags quelques jours dans le coin. Une fois garés devant la maison, je me souviens avoir vu un homme grand et brun regarder directement vers le chemin devant la maison, vers la vague. Je ne l’avais pas reconnu. Quelques mots en anglais ont été échangé avant que nous ne réalisions en même temps que nous étions français tous les deux. Je me souviens d’une poignée de main franche et amicale et du grand sourire de Damien. Je ne savais pas qui il était bien que sa tête m’était familière. Quelques minutes après suivirent les présentations et la présentation de la chambre, les conditions de ventes étaient validées par ce duo de surfeurs. Ma famille tentait le maximum afin de mettre à l’aise tout le monde rapidement. En entendant « Damien, enchanté ! », j'avais levé la tête et avait demandé son nom de famille, je lui avais alors coupé la parole, avant sa réponse : « Castera ! Damien castera ! Longboard et surfsession magazine, je te connais !!! ». J’avais viré et avais tendu vers le comportement d’un fan stupide. Damien avait rebondi : « Toi aussi tu me dis quelque chose, t’es passé au pays basque ? ». Malheureusement non, peut être avais-je une tête un peu familière aussi. Il était un peu gêné, dans mon souvenir, et avait fini par m’annoncer que la star était à côté. Mathieu était assis sur un cube en bois et m’avait tendu la main une deuxième fois. Une certaine humilité flottait dans l'air et l’atmosphère était franchement amicale. Ils n’avaient pas réalisé que je ne le connaissais pas du tout. La montagne n’est pas franchement mon environnement et j’avais tenté de m’expliquer. J’ai ensuite réalisé que j’avais en face de moi un véritable champion de snowboard. Il n’y avait pas de malaise. Ils ont vite été se changer pour pouvoir aller à l’eau. Damien était prêt et a forcé ma main hésitante. Pistols semblait bien agité mais surfable. Je n’avais pas son assurance dans l’eau même si je connaissais le spot. Mon home spot me fait toujours peur des fois, il faut l’admettre. Et je me remettais psychologiquement d’un moment un peu effrayant sur l’élément. Je m’étais fait peur. Ceci dit, la session partagée avait été incroyable pour mon cas, j’avais remercié silencieusement Damien de m’avoir poussé un peu. « Allez, viens ! ». Des belles discussions avaient suivi ensuite et le début de la soirée avait été un précieux moment, de belles anecdotes de vie étaient partagées. Les miennes et les leurs. On parlait littérature et voyage. Ils avaient, comme moi, des carnets de notes. Ils semblaient tout noter. Je serais curieux de savoir l’objet de la concentration de ces personnes rencontrées et accueillis à la maison. Ils avaient des planches de surf incroyables. Ils ont laissé des traces et des photos. Des souvenirs et des shorts de bain, un leash et un t-shirt, que je conserve religieusement. C’est bête. Il n’empêche que cette rencontre m’a plu, et ce n’est pas la seule. Les contacts conservés avec ces derniers m’ont invité plusieurs fois à me questionner, les parcours et projets de Damien et Mathieu m’ont inspiré. Les mots et la passion des mots chez l’un d’eux à forcer mon admiration. Le life style aussi. Et c’est un peu grâce à eux que je me suis remis à écrire. Écrire et décrire des rencontres. Des anecdotes avec nos hôtes de la Bananoz. Vivement les prochaines. Le profil et la face de la Bananoz Surfhouse se dessine doucement chaque matin, un peu avant 5h30, le soleil se lève sur ma plage et je continue à regarder la lune s’effacer. Les nouvelles de mon monde, de mon vieux continent, arrivent doucement jusqu’à mon oreille. J’ai parfois la chance de pouvoir converser avec un familier ou un bon ami le matin, histoire de vider un peu le sac à frustration et de me nourrir à mon tour de la vie qui s’anime à nouveau de votre côté, de l’autre côté de la mer, derrière la lune…
Qu’est ce qui se cache derrière la Rentrée ? derrière toutes ces informations contradictoires ? Beaucoup de marchands d’espoir et de prédicateurs économique ou épidémiologique surement, je me perds souvent. Une nouvelle, une news plus piquante, me chatouille alors. Des manifestations « contre le corona » et le port du masque ont lieu, j’avais été habitué à la manifestation locale et « nica » pour l’amour, la paix et contre le virus. Il est presque curieux que personne n’ait encore bruler de drapeau rouge étoilé de jaune. Blague à part, je me suis inquiété. Les chiffres des cas et les annonces autour de la multiplication des tests ajoutent alors aussi un flou, mon oreille entend comme un grésillement. Ne serait-ce pas la vie qui reprend ? Ce retour à la normale ? De mon côté, j’ai parié sur 2024. Managua n’accueillera pas de JO ou de grandes expositions universelles, mais les vols internationaux auront peut-être enfin repris. Si dieu le veut. A la maison le climat est bon, il fait toujours chaud. C’est loin d’être stressant. Il fait chaud, je l’ai déjà dit et Dieu merci nous ne sommes pas masqués. Il fait très chaud en hiver comme en été, sous la pluie ou non. Seul le vent fait la différence. En ce moment les pluies et les coupures d’électricité alimentent un peu le feu de notre quotidien, notre routine. L’arrivée de l’eau « courante » et de sa pression un jour sur deux est aussi tout un évènement. On a souvent conseiller à nos « guests » aux longs cheveux (blonds fort souvent) de profiter de ce moment pour se laver la tignasse. En principe, une machine à laver est lancée selon les termes de Maelle. Les tanks se replissent et débordent toujours. Les rebonds de notre quotidien et ses improvisations parfument ou non la journée, les enfants se chargent de l’épicer un peu de l’autre côté. C’est un autre débat, une autre conversation ou une autre face, encore. J’oubliais ! Il ne s’agit pas de tomber malade non plus, pas de docteur mais un centre de santé au village, à 800 mètres Sud/Sud-Est, c’est notre « adresse » ou localisation. En cas d’urgence, c’est 1h de route, au sud de Managua, on se dirigerait alors vers une clinique privée. Il y a toujours des virus pendant les pluies, des bactéries circulent et personne n’est à l’abris de douleurs de ventre, de diarrhées ou de fièvres. Appeler l’infirmière du centre de santé est presque rassurant. Se faire entendre dire qu’il faudra patienter et boire du jus de citron ne l’est pas franchement. Mondial assistance nous rapatriera en cas de mise en danger de nos vies, ça me rassure. Finalement, nous sommes emportés dans notre routine depuis 5 mois, isolés dans la tête et dans le cœur parfois. Il est dur d’assumer un choix de vie finalement. « Faut pas feinter sur les réseaux sociaux Camilo ! » Avait crié mon inconscient il y a peu. Je n’avais pas pu m’empêcher de me rétorquer que le petit pont n’en était pas une, de feinte. La face cachée de ma lune et de notre routine n’est malheureusement pas visible sur les écrans et pas diffusée sur les ondes, bien heureusement. Alors soyons honnête et spontané : Feindre que tout se passe bien et storiser un quotidien afin de maintenir la flamme allumée. Il s’agit alors de montrer la Bananoz sous sa plus belle face, sous le soleil ou la lune. Le rôle de l’image positive, de la vidéo et du rêve suspendu devient alors un pansement ou un espoir pour beaucoup, moi y compris, pendant cette période pandémique, l’arrêt du monde, le mien. La flamme tressaute et le feu du projet vivote, comme nous. Mais que cachons nous vraiment alors ? A vrai dire, absolument rien ! Loin de feindre et loin à plaindre et pourtant nous sommes effectivement trop loin du climat anxiogène de la métropole, complètement à l’ouest. Nous imaginons difficilement les complexes mesures et restrictions prises pour protéger les autres. Je me trompe, les médias en font surement beaucoup diront certains. Il n’empêche que nous sommes aussi dedans lors de nos visites mensuelles au supermarché de la capitale. Il est effectivement très désagréable de flâner et de remplir ses missions de la journée masqué ou de se faire asperger d’alcool à l’entrée de la station-service. « -Mais je voulais juste acheter des clopes ! ». Je plaisante souvent avec le gardien armé nouvellement promu grand désinfecteur, la blague sur le gâchis d’un si bon alcool est toute trouvée. Ça picole beaucoup par ici, ça fait rire tout le monde. Il est marrant finalement ce chele, ce blanc, un peu dans sa lune. Qui se rappelle des Walt-Disney historiques ? Les années 90 et ses livres de la jungle ou autre ? Je lis ou conte plus ou moins régulièrement ces histoires de notre enfance, des classiques du dessin animé comme de la bande dessinée elle aussi, cela change des mangas passionnants du moment de certains studios nippons. Le chiot de Solal s’amuse tous les matins avec celui du voisin, l’un est noir, l’autre marron et ils partagent tous deux une bâtardise à la fois moche et jolie. Très rapidement j’ai eu cette illustration à l’esprit, ces animaux dessinés dans mon vieux livre d’enfant « rox et rouki », un chien et un renard, chien et chat, vie de chien… Je me laisse glisser dans mes pensées. Revenons à nos moutons et suivons le chien de berger, Rouki et ma lecture du mot : J’ai d’abord pensé à « rookie », au terme désignant le jeune surfeur débutant en compétition mais prometteur. Mais mes oreilles sont trop régulièrement bercées par les ondes musicales et verbales de la radio française du monde. Un discours ou une intervention d’un politique, un rookie de chez vous, a laissé infuser en moi une réflexion. Grace à ma radio libre, si loin des lignes éditoriales sales et mal orientées diffusées gratuitement sur les ondes en France, je me fais mon petit débat. Remarquez que la situation n’est pas mieux où je suis, l’information manque de fiabilité. J’écoute ainsi mon petit journal le matin, seul. Il est déjà tard le matin chez vous quand je tombe sur le « rookie of the year », notre technocrate local de premier ministre qui fonce droit dans ses bottes, sans accent. Perdant et gagnant du temps sur des détails, la gratuité du masque ou non par exemple. Qui paye ? Mais tous Monsieur ! quel débat !
Un rouki peut être aussi traduit par « bleu » ou « novice » en français, loin de moi l’idée de penser à décrire nos représentants comme des débutants mais je suis forcé de constater que nous sommes encore face à un sérieux problème. « - Economy first Môsieur ! Ah non, se ravise-t-il, attendez un peu, on prépare la rentrée. ». Quand d’autres pays ou nations subissent leur 6ème mois de confinement forcé et d’arrêt de l’économie international, je souris en mesurant la bêtise, encore une fois, des gens qu’on appelle leaders, du moins les élites poussant notre beau pays vers un retour à la normale rapide. Quand un représentant du patronat scande alors que l’optimisme est la principale qualité de l’entrepreneur, je souris en mesurant le fossé qui me sépare de vous, et je m’excuse presque de vous donner mes mots et mon regard sur votre situation que je ne connais pas. Personne ne me force pourtant à écouter les informations et mettre des images sur quelque chose que je ne vis pas, ou de loin. Ma vie dépend pourtant tellement de la vôtre, ma vie ici se nourrit de votre besoin de voyager, d’explorer et de sortir de votre zone de confort, d’échanger avec moi (même si cela peut être éprouvant), de louer une planche et de devenir un vrai rookie sur pistols, bien entendu. « -Tiens donc ! il va parler de sa vague ! -Pistols ! entendit ’-il. Surement ! Il dira qu’elle est tragique et magique à la fois. Que le dire en anglais sonne encore plus curly. Faut pas faire le blondinet surfeur mais il te rappellera surement les petites et grandes sensations qu’il a eu sur son spot. Finalement plus de frayeurs et de grosses boîtes que de sessions épiques et de tricks magiques ! Il expliquera qu’elle est capricieuse. ''ça marche pas tout le temps, 2 h après la marée haute, faut pas trop de vent et pas trop de période ok ? au pire, on prendra les boogies pour se taper le shorebreak à marée haute, tu vas voir, ce sera bon !'' » Ma vague, mon onde et mon chemin. C’est poétique. Que reste-t-il à l’homme qui cherche toujours à se reconnecter avec le vrai ? L’homme qui s’amuse à se trouver dans le vrai plutôt ! Cela se répète, sans cesse. Un éternel recommencement et toujours les mêmes questionnements. La Vie est comme cette vague, cette onde qui habite mes journées. Lever tôt le matin, mon regard est posée sur elle, le café passe, les pêcheurs aussi. La vie semble alors si simple depuis quelques temps.
Cette vague, Pistols, est une monstruosité. Elle a envahi mon quotidien ces dernières années. Et aujourd’hui, il me suffit de jeter un œil dessus, sans penser une seule seconde aux évènements et aux externalités négatives que nous vivons au Nicaragua pour me dire que ma vie est simple, sonore et en mouvement. Et j’attends. J’attends que ce soit le moment. Ce n’est rarement le bon. Je cherche un signe, je recherche un appel, mon paternel. La droite s’écrase sur le rocher, des pélicans en formations serrées effleurent la lèvre. Elle casse. Elle ouvre. Chaque fois différente. Chaque journée différente. Le rituel reste le même. Guetter la marée, le vent. Et aller se changer, boardshort, lentilles et plugs pour les oreilles. On en arrive presque à penser qu’on cherche alors la concentration, à appréhender l’appréhension, à motiver la motivation. Surfer son surf. Scorer son spot. Qu’importe le niveau, le cerveau bien salé. On ne finit par ne penser qu’à ça. Que la session soit bonne ou non, elle nous fait revivre à chaque fois. On surfe alors la vague de la vie écrirons quelques allumés. Surfer l’esprit de soi. Vivre… Il faut y aller, vivre. Je vis. Je réfléchis et je me soumets. Laissons aller. Laissons passer celle-là. Pas celle-ci, La prochaine sera bonne. Pas de prochaine vie, cela m’étonne. J’oublie l’espace et le temps, je suis reconnecté avec le vrai. (Mars 2017 -Avril 2018) El Transito / NICARAGUA 5 octobre 2017 à El transito. C’est la tempête. Ce fameux mois d’octobre fait encore des siennes et nous le découvrons pour la première fois à el transito ! Nos 4 chambres sont occupées malgré que ce ne soit pas la saison dite touristique, gracias a Dios, et nous sommes installés au Blockhaus, maison de ciment et de location à 2 minutes de la Bananoz. La grand-mère maternelle est là, de passage et en visite pour voir son 1er petit fils, l’exilé au Nicaragua. Solal est ravi. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que Papa aurait apprécié le moment. La Bananoz est ouverte depuis le début d’année, nous commençons à connaitre un certain succès malgré les craintes que nous avions liées aux balbutiements du tourisme dans la région, à l’isolation de notre nouveau petit bout de plage et au contexte national compliqué. Nous avons aussi bel et bien l’impression de découvrir le « métro-boulot-dodo » à la sauce aux haricots rouges. Lever tôt, je descends ouvrir l’hôtel et rendre l’accès à la cuisine disponible, les planches de surf destinées à la location sont sorties et je propose les petits déjeuners. Maelle descend avec le kid, Soli et tout le monde va à l’eau. Ça surf et ça joue dans le sable. L’onde est bonne. Nous sommes bel et bien les patrons de notre petite auberge sur une plage du Pacifique. Je ne l’aurais même pas imaginé en rêve. Je croise un couple d’Australiens à la maison, un californien est là aussi. Il y a du niveau et du beau matériel dans les housses. On travaille correctement à peine depuis quelques mois mais notre tête est déjà ailleurs, sur d’autres projets ; Comme si la Bananoz une fois ouverte n’avait été qu’une étape pour quelque chose de plus… (silence), je n’en sais rien. Deux anciens clients reprennent la gestion de l’hôtel et vont proposer un service de restauration pendant 4 mois*. C’est un beau projet. L’histoire nous montrera que c’était un réel succès, j’en profite pour les remercier. Ces petits lyonnais de passage, Julien et Tatiana, étaient tombés là par hasard (ou non) et ont connus l’âge d’or de le Bananoz, nos jours heureux. 80% de taux d’occupation, des réservations qui tombaient trop régulièrement… On en arrivait presque à se plaindre de trop travailler. Le tourisme est un secteur d’activité épuisant psychologiquement. Ne pas perdre de vue que nos « clients » sont à la maison en vacances ! Tu souris et tu agis. Service ! Et puis la saison reprend de plus belle, pas le temps d’imaginer des vacances, nous sommes sur la plage nous diront certains. Ni le temps ni l’envie de rentrer en France, et un nouveau bébé sera en chemin, Charlie. Ce sera l’occasion de rentrer alors ! Prospérité et projets plein la tête, nous allions être parents à nouveau. Ravis et stressés. Et puis perturbés bien évidemment par la crise politique qui clôture cette période des « jours heureux » de la Bananoz, nous étions bien loin d'imaginer que tout serait à deux doigts de s'écrouler à l'époque. Aujourd’hui, en pleine pandémie, nous avons encore bien entendu fait preuve de résilience, comme une faculté à rebondir, mais sur place et en place au Nicaragua. Nous n’avions pas besoin de nous réinventer, le concept de notre projet était bien la et était peut-être bien précurseur. La Bananoz comme un phare dirait un ami, un exemple à suivre ? C’est surement un peu présomptueux mais loin d’être de l’imposture, l’histoire nous le dira, vous nous le direz. Quand nos oreilles ont capté l’expression des jours heureux utilisée par notre Jupitérien président, loin à l’est. Beaucoup de français ont dû penser à Omar Sy ou jean paul rouve, d’autres ont grincé des dents en se remémorant cette expression utilisée comme un titre au programme de la Résistance française face aux nazis. Nous, nous avons pensé à 2017 et à nos jours heureux, à notre projet qui avait enfin abouti. Des jours heureux à des semaines, puis des mois et des années, nous nous donnons aujourd’hui le droit de l’être encore plus que jamais, malgré les difficultés et les problèmes que nous rencontrons comme chefs d’entreprises, parents ou immigrés. La Bananoz comme un modèle ou comme un concept n’est pas le sujet, voyons plutôt la réussite et la résilience de ce projet comme un simple partage, voyons la Bananoz comme un endroit de paix et de respect, comme un endroit que vous finirez bien par trouver, bien que vous ne le cherchiez pas encore. *
(mars- juillet 2020) Châteaubriand utilisait déjà cette expression, les 100 jours, c’est à l’origine le 2ème trimestre 1815, le retour de Bonaparte. Cette expression est aujourd’hui utilisée pour marquer les premiers tours de pistes d’un nouveau président en France. La centaine de journées pourrait se compter en mois bien évidemment : Cela fait déjà plus de 3 mois que nous sommes à l’arrêt et isolés au Nicaragua. Certains parlent d’auto confinement, disons que notre élan et nos projets de reprise ont été bridé et ralenti. Tout s’annonçait plus ou moins bien en ce début d’année 2020, on avait déjà « donné » 2 ans auparavant, je l’avais déjà expliqué. Plus de 3 mois ! Louis XVIII avait dû quitter Paris un peu plus de 100 jours aussi en mars 1815. Nous, nous ne sommes pas près de rentrer à Managua, capitale du Nicaragua. Contrairement à ce bon Louis, nous n’avons pas quitté notre nouvelle routine en ville au milieu des larmes et des lamentations publiques. Personnellement, après un début d’année chargé, j’étais secrètement ravi de me réinstaller provisoirement à la Bananoz. Du surf ! Du surf ! et personne à la maison ! Le paradis ! Les 100 jours avaient commencé avec l’infidélité supposée de Marie Louise et la nouvelle qu’il pourrait être envoyé aux Açores ou sur saint Hélène, Napoléon décide de débarquer en France avec l’aide du général Cambronne. Aucun coup de fusil ne fut tiré et la route pour Paris était grand ouverte ou presque. Nous avons débarqué à El transito en deux fois, valises et cartons plein la voiture, je pense bien qu’on a au moins déménagé 5 fois au Nicaragua ces dernières années. Sans feux d’artifice ni renforts mis à part le coup de main appuyé de notre lieutenant Donaldo, nous arrivions alors nous aussi en terrain conquis, nous n’étions pas attendu mais au moins connus, un petit peu. C’est la maison, notre « Head quarter » et notre phare! Cette période n’a pas été aussi chargé que celle de l’Empereur à l’époque. Pas de plan de bataille de notre côté, pas de reconquête ni de ralliement surprise de camarades ou de grognards perdus et grincheux, nous étions seuls et pensions bêtement que le retour à la normale se ferait comme le vol de l’aigle, rapide et silencieux. La tuile vous me dirait, cela dure. Un drapeau tricolore flottait justement sur les tuileries. A el transito nous enlevions les nôtres : Lion des Flandres et logo bananoz, c’est beaucoup moins républicain et romanesque. Il ne restait plus qu’à attendre patiemment. Napoléon lui avait déjà constitué son nouveau gouvernement à peine rentré en ville. Personnellement, nous n’avions rien organisé, la logistique était solide et les prévisions de travail incertaines et aujourd’hui nulles. Pas de coup de force chez nous mais plutôt un coup sur la tête. Pas de coalitions à l’horizon pour nous, pas de nuages de poudres ou de batailles rangées mais plutôt de la peinture, de la résine, du mastic et du ciment. Il était temps de donner un coup de jeune à notre artillerie lourde, la Bananoz ! Le temps passe vite, à peine le temps de rétablir une autorité sur le spot ou d’établir une routine avec les enfants, nous nous retrouvons bien vite isolés. En son temps, lui, Napoléon et ses 900 hommes, avait bien réussi un retour mais beaucoup de suiveurs étaient déjà dans l’après. Nous concernant, il n’y a pas encore d’après. Un Contexte économique et sanitaire hostile est aussi compliqué à gérer qu’un régiment de royalistes ! Inutile de grogner, nous voyons bien que le monde a repris sa marche. Les grandes puissances et les coalitions se réunissent à nouveau et collectent un maximum, dé confiner et relancer la machine au plus vite. Ce virus, à l’image de Napoléon à l’époque, est un « perturbateur du repos du monde ». A l’époque les grandes couronnes d’Europe se regardaient et tentaient alors d’organiser la chute de l’Aigle. De notre côté, on regarde un peu naïvement ce qu’il se passe sur le vieux continent, on réalise alors qu’on est mieux là ! Exilés, comme lui… Rien de mathématique ni de géométrique dans mon propos, je vous assure, bien loin de moi cette idée. Mon historique de notations scientifiques de mon jeune âge ne me permettrait surement pas d’oser un parallèle, une comparaison, chiffrée ou illustrée de formes étranges.
De la logique, du recul et de la créativité, c’est plutôt cela qu’il me faut. Réussir à débrancher mon cerveau afin de vivre au mieux cette période étrange. Période compliquée au niveau des conditions de surf, depuis la semana santa, les vagues sont capricieuses et le vent bien présent. Cela va bien mieux fin juin, enfin ! Chaleur, premières pluies et la colline en fond qui se verdit, la crise sanitaire est encore là. Et nous sentons bien que la reprise est bien loin de pointer son nez, ce qui est loin de nous rassurer. Période de peurs et de frissons aussi, il faut bien l’admettre. Prendre la vague, voir sa pente et son mur et tenter de conserver sa trajectoire afin de ne pas se faire écraser par la lèvre peut parfois effrayer un peu. La peur de voir aussi s’écrouler notre petit monde et notre entreprise au Nicaragua aussi. On se fait peur trop régulièrement finalement. Et ce parallèle ? Entreprendre et surfer, surfer et entreprendre. La petite flamme qui sommeille en chaque surfeur ou porteur de projets nouveaux n’est-elle pas réveillée quand se présente le défi ou le challenge ? Que ce soit un mur ou non, une ascension ou une pente, une épreuve ou une prise de risque, on se surprend à jouer avec un frisson. Bien loin des joueurs de petites monnaies et de gros sous dans certaines bourses mondiales, le surfeur et l’entrepreneur recherchent une forme de satisfaction dans la prise de risque, non ? Curieux parallèle pendant cette période il faut l’admettre. Sommes-nous tous dans le même bateau ? Oui, je le pense bien, avec plus ou moins de commodités et de sécurité. Quand le petit frisson se transforme en appréhension, je sens bien qu’il ne faut pas me mettre à l’eau. Quand le mur est un peu épais, bien raide, quand l’obstacle semble infranchissable, quand le contexte économique n’est pas favorable, nous sommes parfois seuls. Mais il suffit souvent d’un mot d’un ami, d’un signe ou d’un moment, s’affranchir de la peur, de plancher un peu, de surfer et continuer à entreprendre et à se projeter, à rêver finalement. Quand l’appréhension et la peur de déposer un bilan noir sur la table ou de laisser derrière soi son entreprise domine, il suffit alors d’une vague ou d’une session, pour tenter encore et pousser fort, pousser et se tendre, le regard vers l’avant, vers la sortie de la vague, vers la plage… Ne pas se faire enfermer par elle. Ne pas s’enfermer tout court. Ne pas se faire rattraper par elle, par notre quotidien, continuer de créer et ainsi entretenir la flamme, avancer. Étrange période. Cela méritait bien un parallèle. C’est un mot qui me plait bien. 📸Ishan @seefromthesky La saison des pluies n’est pas encore arrivée au Nicaragua. Pourtant un gros nuage obscur nous passe au-dessus de la tête, vous le voyez, vous aussi. Inutile de nommer l’innommable, il semblerait bien que nous ayons à faire à quelque chose d’extra-ordinaire. Même nos politiques ne maîtrisent pas franchement le débat apparemment. Ah si, les Allemands ? Restons branchés météo au Nicaragua, ce nuage nous a rappelé une récente « tempête » ou il a fallu aussi s’adapter, moins travailler et prendre des décisions importantes. Il a fallu nous « réinventer ». Ah ! Joli terme. On marche sur la tête, et tant mieux ou tant pis, l’avenir est incertain, ce sera une surprise, pour tous ! Il y a 2 ans, notre vie a été bouleversée. L’arrivée de Charlie ? Notre 2ème fils et 2ème héritier de la Bananoz Surfhouse ? Non. Pas vraiment. Presque. Vous aviez suivi à l’époque nos péripéties, ces prises de décisions, ces remaniements et ces galères. Il a bien plu cette année-là. Aujourd’hui, c’est un remake de retour vers le passé pour nous, pour moi. Alors que beaucoup dans le monde s’amusent à penser le futur, reconstruire en mieux ou simplement changer. A notre petit niveau, égoïstement, nous n’avons pas de crise existentielle ou systémique, il n’y a pas de débat. La Bananoz renaissait à peine de ses cendres marines. 2020 commençait bien. Inutile de faire le doc, bien que j’aimerais sortir un skateboard volant en ce moment, ce retour vers le passé ne nous inquiète pas. Vous reviendrez nous voir, c’est certain. Ou commencez par venir déjà ! En 2015, en arrivant ici, mon papa est alors parti, loin. Nous, nous sommes restés ici et avons liquidé notre courte vie dans l’hexagone pour jouer sur le tapis vert du Nicaragua. Sans business plan mais des intuitions et de l’envie. La première année de ce projet entrepreneurial n’a pas été évident, bien évidemment. Construire ici, sans ne rien fuir. Construire son projet et tenter de prospérer. Nous avons toujours été bien conseillé et avons eu la chance de rencontrer des personnes incroyables pendant ces premières années. Un nuage a pointé son nez, il y a 2 ans tout pile, nous avons dû quitter la table de jeu. Les poches vides, le croupier n’a pas esquissé un sourire. Rentrés quelques temps après, il fallait y croire. Nous y avons cru. Et aujourd’hui nous croyons encore que tout est possible. Apparemment il pleut. Encore plus fort ! Encore une fois. On s’accroche. On était déjà mouillé de tout de façon ! Vive la Bananoz !!!! Hasta siempre ! La mer du nord et sa houle, premières sensations et une passion naissante (Années 2000)
Il avait mis de coté la planche à voile. Pas très habile avec le vent, avec un wishbone dans les mains. Trop de paramètres à gérer et sport nautique trop couteux à ses yeux. Il faisait souvent de la planche à roulettes et c’est tout naturellement qu’il se pencha sur un sujet aquatique bien peu connu dans sa région, le surf. Surfer dans le nord de la France était bien plus qu’un pari ou un défi. C’était mission impossible. Il était né au mauvais endroit pour cela. Mais l’avenir lui permettrait d’assouvir cette nouvelle envie. Dans l’imparfait monde de la grande distribution, il y avait un spécialiste du sport. Enseigne locale, vite devenue nationale puis internationale, il y trouva une planche de surf à bon prix. De l’époxy, de la mousse et du plastique. C’était parfait. Rester plus qu’à s’équiper pour ne pas finir gelé voire congelé. C’était fait. A moindre frais. L’occasion se présenta rapidement. Un de ses amis, de la joyeuse équipe, était barman dans un « village vacance » à Sangatte, sur la cote d’opale. Niveau esprit et karma, pas le top, l’établissement avait été réquisitionné par 5 Compagnies Républicaines de Sécurité chargées de garder un œil sur la jungle de Calais. Au bord de la mer du Nord. Il se mit à l’eau. Il avait froid, beaucoup de clapotis et de vent. Pas de houle. L’attente était longue, il s’entraina à ramer et ne chercha même pas à tenter de « lire » la mer ou deviner une vague naissante à l’horizon. Il rama et se rendit vite compte que c’était un sacré coup d’épée dans l’eau. Une mise à l’eau qui avait pris l’eau. Beaucoup de bateaux, de ferries ou autres embarcations croisaient au large. Soudain, l’un plus puissant et plus rapide que les autres, une navette pour l’Angleterre, déclencha un léger mouvement, l’onde de son passage se devinait dans l’eau. Il se retourna, se prépara. Il rama et échoua dans la première mousse. La deuxième était la bonne. Il rama et fit un dernier effort supplémentaire. Il sentit se faire porter, se faire emmener, la planche était portée par l’élément. C’était son premier take-off, départ sur la vague, sa première mise à l’eau. Du surf au bodyboard et vice-versa Je lisais récemment que le bodyboard était finalement le début du commencement, le mien non mais celui de beaucoup de surfeurs. On s’essaye tous à la petite planche dans les petites vagues, enfants ou adultes quand les conditions se présentent. A mon niveau j’ai commencé tardivement le surf, le skateboard restera mon 1er véritable amour et mon premier rapport intime et douloureux avec la glisse. Finalement surfer, c’est un peu l’activité des skaters ou des snowboarders en vacances sous les tropiques non ? Je suis donc surfeur depuis quelques années et bodyboarder depuis quelques mois. J’ai finalement tout fait à l’envers. Et c’est à l’envers dans l’éclat de la vague sur cette planche qui m’arrive au nombril que j’ai réalisé que je prenais autant de plaisir qu’en surf. Apparemment il ne faut pas le dire trop fort. Bien évidemment vous imaginez bien les réactions des copains et des locaux partenaires dans l’eau. « Tu ne surfes plus Camilo ? ». Bah, si !! On est tous des watermen non ? Ils ont surement oublié qu’ils avaient commencé sur une planche bien plus courte que le surfboard actuel. Les locaux s’amusaient souvent avec des couvercles de glacières énormes empruntées aux coopératives de pêche. Le plus important n’est-il pas de prendre un maximum de plaisir sur la vague ? Debout, allongé, à genoux et même sans planches. Le body-surf est aussi une pratique intéressante mais très fatiguante. La communion avec l’élément est franchement plus nette ! On se sent comme un poisson, seul avec ses palmes dans l’onde de l’océan, dans sa bouche parfois… Encore souvent dans la justification, je m’amuse à prétendre que le bodyboard est plus rock’n roll, la sensation et l’adrenaline plus directe, le barrel plus systématique. L’effet de mode du surf m’encourage à pousser le bouchon, il y a moins de business autour du petit frère, ça sent moins le fric, c’est moins cher et tout aussi efficace. Disons que ça me correspond bien en ce moment. Tous les surfeurs n’auraient-ils pas commencé par le bodyboard ? ou tous les débutants en surf ne devraient-ils pas appréhender la vague avec un bodyboard pour commencer ? Rappelons-nous cependant, et je remercie mon ami John de Poneloya de me l’avoir rappelé il y a peu, que les guerriers hawaïens chevauchaient l’océan, bel et bien debout et non allongés. Naissance et essence de ce « sport ». Bien avant que quelques blondinets s’emparent de l’outil pour s’amuser avec l’élément. « Mais tu es fou Camilo ? tu ne peux pas arrêter de surfer ! ». Je n’arrête pas mon ami. Je continue et reste dans mon degré de folie, si tu veux mon ami. Je suis fou de glisse. Je ne suis pas excellent, je suis un bon amateur et je ne me lasse jamais, debout ou allongé, de surfer la vague devant la maison, juste celle-là, Pistols ! Et je culpabilise bien entendu. Quelle infidélité à mon surf, à ma belle superbrand vapors 5’10 ! Mais quelle belle maitresse j’ai trouvée en cette planche bleue au PPcore en 42’ ! Tentation et infidélité ? C’est peut-être un peu fort comme termes mais cela traduit bien la passion et la flamme entre ces planches et moi. Le bodyboard est plus extrême et plus « facile ». Se mettre dans un creux, frôler le mur et sauter. Il faut de réel vague courte, creuse et puissante. Finalement une bonne vague à bodyboard est bien loin de la bonne vague à surfer. Alors munissons-nous des deux ! Et oublions cette rivalité entre personnes qui aiment l’océan. Rivalité aujourd’hui effacée ou presque avec l’apparition des SUP (stand-up paddle) sur les spots. Tant pis et tant mieux. On a tous nos rituels avant de rentrer à l’eau. Personnellement je n’en ai pas du tout. Je ne m’échauffe pas, je mets mes bouchons d’oreilles et à l’eau. Du plaisir et des sourires. Des sensations et des frissons. Qu’importe le moyen. Le tout est de bien finir à l’envers non ? Surfant votre propre lumière.
Rien n’est à faire. Rien n’est à défaire. Rien n’est dit. Rien n’est non dit. L’âme est partout. Un grand frisson. Relâché dans l’action. En ce moment même. Vous mourez en ce moment même, Dans l’amour du kosmos, Pour renaître. Encore et toujours. Pour vivre l’âme. Pour être l’âme. Avant que l’âme ne vous teste A nouveau. En ce moment même. -J.Schoeninger Paraît-il que nous avons jusqu’à la fin de ce premier mois pour transmettre nos vœux et encouragements pour cette nouvelle année. A titre personnel, j’accueille bien volontiers les vôtres et je vous remercie. Souhaitons-nous donc une riche année ! En vagues, en santé, en famille, en vacances, et j’en passe. Que cette année soit meilleure encore que les précédentes.
J’écrivais récemment à un ami et lui souhaitais bien entendu une merveilleuse année (bon ! ça suffit, vous avez compris). Je lui expliquais une petite anecdote assez sympa qu’on m’a transmise le premier janvier. Don Tomas me révélait alors les « cheat »codes et interprétations de la pinta. Pour faire court, clair et limpide, évitons les remous, les mousses et les prédictions hasardeuses. Je pense d’ailleurs procéder à une vérification sérieuse de la théorie de la pinta. Si j’ai bien compris, cette première semaine de janvier nous aurait révélé la météo des 6 mois d’hivernage, de la saison des pluies. Chaque journée de cette semaine avec ses conditions de vent, de houle, de nuages, de soleil (…) extrapolons aux vagues et à la pêche, nous donnerait une tendance ou des prévisions pour la météo des mois d’invierno. Le 1er janvier correspondrait au mois de mai à venir, le 2 janvier au mois de juin, le 3 au mois de juillet etc… J’ai été très curieux d’écouter les explications de Don Tomas. Et quelle surprise j’ai eue en ce 1er janvier. Il est tombé une petite brise, une belle houle est arrivée, les vagues ont doublé de taille (après une semaine pauvre et flat pendant la période de noel). On aurait dit des conditions d’avril-mai, la période du bon swell au Nicaragua. Le lendemain, la même surprise m’est tombé dessus. Vous imaginez bien que j’ai été ravi de pouvoir me faire de belles sessions en surfboard ou en bodyboard pour commencer l’année. J’ai ainsi pris l’initiative de noter et observer la météo et les conditions de cette semaine, curieux de les confronter à la réalité dans quelques mois. Don Tomas s’est rarement trompé, cela fait quelques années que je le croise sur la plage, que je lui demande comment c’est adentro, en mer. J’ai souvent entendu parler de la lune, des courants, du benabal (vent onshore). La pinta a été une surprise. Affaire à suivre. Le vent, ce n’était pas son élément. Cela ne l’a pas empêché de vivre de bonnes sensations grâce à lui. Il se rappelle souvent de ces deux étés passés en bord de mer avec des copains. Encore mineurs, les parents avaient donné leurs accords pour des stages de funboard, de planche à voile, sur un spot bien connu de leur région. Un stage, c’était un bien grand mot. Il s’agissait surtout de planter sa tente près d’un cabanon en bois, rempli de matériel, à l’hawaïenne. On se croyait sous les tropiques. Pourtant c’était bien la mer du nord mais le moniteur, bronzé et couverts de rastas, procurait à ces jeunes apprentis de la sensation et du fun trip un dépaysement total. L’expérience était bonne à prendre et correspondait exactement à ce qu’ils attendaient. Ils étaient loin de se douter que cet endroit les marquerait. Ils y festoieraient pour leurs majorités respectives. L’un d’entre eux, le premier majeur, se trouva même enterré jusqu’au coup dans le sable, encerclé par ses amis singeant une dance mystique. Il ne fallait pas beaucoup d’alcool ni de “thé” pour les rendre fous à leurs manières, les premières cuites ou « doules » comme ils les appelleraient ensuite. Les soirées finissaient irrémédiablement à la friterie d’à côté, ils y dévoraient comme des morts de faim de bonnes frites bien grasses accompagnées de hamburgers. Cela les changeait du repas du campeur, entre chips et salade mexicaine ou autre taboulé en boîte. Les cours de planche à voile, les bivouacs et autres moments entre campeurs se succédaient. Des voisins campeurs belges, plus âgés, les initiaient à leurs façons à une nouvelle approche de la liberté. Ces derniers avaient mieux négocié qu’eux leur excursion funboard, leurs parents avaient laissé le camping-car pour tout l’été. Loin de la protection et du contrôle parental, ils profitaient de ces journées. Avec ou sans vent, sans conditions, ils étaient entre amis et s’amusaient. Les cours de planche à voile se résumaient à des sorties approximatives et parfois dangereuses en mer. Sous leurs yeux, le mono rasta faisait le spectacle et s’envoyait en l’air. Ils étaient impressionnés. Eux luttaient pour rester sur cette barque de fortune, à tenter de sortir de l’eau la voile alourdie par le poids de l’eau. Sous l’œil amusé des vacanciers, ils se débrouillaient comme ils pouvaient et se surprenaient à se faire plaisir. Avec le temps et la pratique, ils s’améliorèrent, ils étaient jeunes et pas forcément concentrés ni à l’écoute des conseils du maître. Ils comprirent le péril qu’ils pouvaient courir quand l’un d’entre eux, par grand vent et forts courants se retrouva à des kilomètres de la côte. On pouvait apercevoir un petit point blanc à l’horizon, c’était le copain en question. Droit vers l’Angleterre. Une jolie embarcation de sauveteurs le ramena. Ils trinquèrent un coup et mangèrent une frite, soulagé de revoir le camarade sortant souriant de cette aventure.
Un vent léger s’était levé. Les vagues frappaient langoureusement les rochers. Des hommes sur des planches, tels des pingouins sur la banquise jouaient avec l’élément. Il y faisait froid. Il était à Safi, au Maroc, ce pays du couchant lointain. Malade et fatigué, il était déçu d’être enrhumé de la sorte, il se contentait de regarder ces personnes rencontrées la veille au petit restaurant du pêcheur. Un Portugais, un Australien et un Américain, une bulle et un univers particulier.
Peu de touristes à Safi. Ancienne cité active et activée par les conserveries de sardines, par l’export du phosphate. Les Européens avaient sucé et tiré tout ce qu’il y avait à prendre de Safi. Aujourd’hui sinistrée, la ville souffrait d’un lourd chômage et vivait aujourd’hui de quelques poteries et autres pacotilles, belle réputation. Sa vague était connue par le monde, classé dans le top ten. Une belle droite déroulant parfaitement sur le spot. Un long tube qui déroule. Même le celèbre Tom Caroll considèrait Safi comme une des plus belles vagues du monde. L’eau y est sale, les locaux peu accueillants. Seuls des avertis s’y aventuraient. Le surfeur marocain rencontré la veille l’avait prévenu, personne ne touche à cette vague, ils n’ont pas besoin que des touristes viennent polluer l’endroit. Et pourtant ils étaient la, cette bulle, cette team ou équipée sauvage, sponsorisée : un ancien champion, un autre prodige promis à une grande carrière, inshallah. Et ce marocain t’expliquant qu’il prenait plaisir à taquiner le premier étranger venu défier l’élément et ses enfants. Il comprit l’avertissement. Et content d’être malade à en crever, il se dit qu’il attendrait d’être installé pour jouer avec cette belle et splendide merveille de l’océan. Il n’était pas surfeur, juste un peu. C’était un gars du nord, plus touché par les éléments givrant et les grandes plates étendues que par le swell ou l’océan. Pourtant ce milieu et ce trip lui donnaientt une raison de vivre depuis quelques années. Il aimait cet esprit et son esprit « tête brulée » lui avait permis d’explorer à sa manière une vie après laquelle il courait. Juste un moyen de connaitre ses limites. Il regarda cette vague une dernière fois, se retourna… un cri, un bruit ! il tourna la tête, fronça les sourcils et observa, pour finir, le dernier take off, départ sur la vague, de ce petit marocain, si ridicule hors de l’eau, si petit dans cette vague… il déroulait, il était impressionné, ou était cet inconnu. Un bruit déroulant , et surement assourdissant depuis l’intérieur, l’impressionna. Il était dans la bouche de l’océan. Une passion, un élément et de l’obstination.
Il se sentait bien dans l’eau. C’était son élément. Il n’avait pourtant pas grandi à la mer, sur la côte. Il y passait souvent des vacances. Il aimait nager, que ce soit dans de l’eau douce ou salée. Il s’était toujours amusé. Jouer dans les vagues est une autre histoire. Il apprit tardivement à surfer. Autodidacte, il avait commencé sur la Côte d'Opale, surfant sur la houle et les trainées que laissaient les bateaux en partance pour l’Angleterre. Il eut littéralement le coup de foudre pour cette nouvelle activité, malgré le peu de sensation que lui avait procurée sa première session. Il aimait l’esprit et le style de vie associé à ce sport. La vague est comme la vie, elle naît, se lève et grandit, avant de mourir sur le bord. Surfer une vague est un éternel recommencement. En prendre une, la surfer ou non, retourner au pic, attendre… L’attente peut être longue. Mais cela favorise un recueillement profond, un temps pour soi. Le hasard ou la providence l’emmena jusqu’au Chili. Une rencontre opportune et une amitié naissante lui donnèrent l’opportunité de surfer de vraies vagues. Avec les risques et périls associés au spot sérieux qu’il tentait de surfer. Il se fit peur plusieurs fois, insista et progressa, un peu. Rentré du chili, la vie l’invita à s’installer sur la côte sud-ouest de son pays afin d’y terminer ses études. Heureux hasard, il n’était qu’à vingt minutes de la côte. Il s’y rendit régulièrement et continua à progresser, humblement. Cela lui faisait du bien, il se sentait renaitre après chaque sortie. Sa carrière et sa vie professionnelle l’emmenèrent loin de l’océan, à son grand désespoir. Parfois jusqu’au milieu des Afriques. Une période sans surf ni sensation avait commencé pour lui. Il ne s’en plaint pas. Il sautait sur chaque opportunité afin de pouvoir se remettre à l’eau. Un week-end au Maroc, un rendez-vous à Bordeaux et des vacances au Nicaragua, il avait finalement réussi à persévérer, à s’accrocher. Il en avait besoin. Le surf est devenu une addiction. Pas mauvaise. En plein hiver, à Lille, il prenait la route de nuit afin de descendre la côte au maximum et pouvoir surfer un peu dans une eau glacée. Il fallait attendre de gros coefficients de marées et des conditions proches de la tempête. Rouler et attendre parfois pour rien. Il s’en rongea les doigts plus d’une fois, des doigts parfois devenus bleus à cause du froid. Il persistait et insistait. Sa vie de famille l’emmena alors à s’installer quelque temps au Nicaragua, pour y vivre. Y vivre une nouvelle aventure. Et surtout se donner l’occasion de surfer quand il le voulait. Quelle chance ! Il y avait pensé et rêvé Il le réalisait. Ils accueillaient chez eux des touristes et surfeurs, une source de revenus nécessaires à la survie dans cette contrée. Il surfait et emmenait parfois des étrangers avec lui, donner des cours de surf et animer même un projet local de soutien à de jeunes surfeurs du coin. La vie lui souriait. Il surfait. Il contemplait quotidiennement les vagues. La vague de la vie lui avait souri, il était heureux. Assis sur les bancs du collège, des chaises plutôt, nous étions inconfortablement installés face au tableau, face à cette personne s’agitant et s’exprimant de manière étrange. La professeure d’anglais, Madame Goddaert. Ils se demandaient tous à quoi cela pourrait bien servir, parler l’angliche. Ils écoutaient, sagement parfois, et apprenaient la langue de Shakespeare.
Un jeu de prononciation, un singulier et un pluriel, des verbes irréguliers, ils n’appréciaient pas tout le temps de voir leurs cahiers de textes se remplir de devoirs et de leçons. La vie scolaire n’était cependant pas si dure, ils avaient bien le temps, du temps libre. Et ils skataient, ridaient et glissaient dès la fin des cours. Ils avaient un groupe, un crew et une tribu. Ils se cherchaient un nom, un hymne ou un symbole. Ils formaient une réelle team, encore un anglicisme. Et c’est pendant un cours d’anglais qu’ils rigolaient autour de la prononciation singulière d’un fruit, au pluriel : la banane. Il fallait voir le spectacle, tous singeaient et exagéraient une prononciation longue et criarde sur la deuxième syllabe : « Beunaaaahnoz ». C’était trouvé ! fait ! Merci Madame. Il ne restait plus qu’à le dessiner, l’écrire et le prononcer : « Bananoes », il y avait une faute, ils ne le savaient pas. Des logos, des dessins et un T-shirt (un seul), tout prenait forme. Un seul mot d’ordre, voire deux : Liberté extrême, extrême liberté, vice-versa. Aujourd’hui, ce nom a voyagé et traversé les années. Le groupe d’amis est toujours là. Et l’un d’eux a ouvert un petit hôtel au bord du Pacifique, une surf-house, en Amérique centrale : La Bananoz Surf-house au Nicaragua. C’est l’été en France, l’hiver ici. Cependant il fait aussi chaud ici que là-bas. Bien plus même. Qu’est il passé par la tête de mes parents ? Ils en parlaient sans cesse quand je patientais dans le ventre de maman. Ils chantaient à tue tête une chanson de ce pays si lointain qu’ils avaient découvert pendant des vacances. Maman me portait en elle pendant que, paraît il, papa s’amusait dans les vagues du Pacifique.
Nous y étions. Il fait chaud par ici. Les ventilateurs tournent à plein régime. Je fais la sieste sous climatisation à 27 degrés, une sensation de frais. Supportable, oui. Insupportable, je tente de ne pas l’être. Mes parents sont avec moi, je ne comprends rien à ce que racontent les gens dans la rue. C’est un autre monde, un autre système. C’est mon nouvel espace. Notre nouvelle vie. Une vie, je n’en connais qu’une, la mienne. Et elle est courte pour le moment. Quand j’étais fœtus, je n’étais pas grand. Ils me donnaient un surnom étrange. Petit Ussama. Papa avait un ami engagé politiquement dans son pays qui portait ce prénom la, il aimait ce surnom. Je suppose quand même que c’était un peu de la provoque, je compris bien plus tard que ce prénom a consonance arabe avait marqué négativement le début de mon siècle. Mes Parents me berçaient, une chanson en tête, une ode à la révolution, au changement, un hommage à Sandino et à ses camarades marxistes du continent sud américain. Nous y étions. Ils en parlaient sans cesse. Nous étions biens pourtant. Bien installés dans cette belle ville du nord de la France. Je suis né là-bas. Dans la ville des briques, des bonnes bières, des frites, du froid, du gris, de la chaleur humaine, du déclin industriel du textile et des mines et j’en passe. L’ambiance a toujours été bonne dans la région d’origine de mes parents, ma région. Il n’y faisait pas toujours beau mais la réputation des gens du nord n’était plus à refaire. On y ressentait de la chaleur humaine, de la solidarité et de l’amitié. Mes parents étaient bien entourés. En plus de la famille, ils avaient de fidèles camarades de jeunesse qu’ils voyaient souvent. Je suis né le jour de noël. Sacré cadeau. Papa raconta à tout le monde que cela devait être un signe. Il n’est pas devenu fervent pratiquant pour autant mais a confessé avoir fait une petite prière dans la chapelle de la maternité le jour de ma naissance. Papa fredonnait une chanson de Brassens, heureux qui comme Ulysse. Il chantait faux mais avait la larme à l’œil. Il semblerait qu’il se forçait à penser et repenser les voyages qu’il avait fait, les rencontres et les épreuves. Je ne comprenais pas. Avant il parlait tout le temps des Afriques, des rencontres et des missions qu’il avait faite, de son oncle qui y travaillait. Il avait suivi ce chemin et s’était égaré. Il cherchait un sens au travail, à son travail. Il en rigolait avec ses copains et s’amusait à clamer que le travail n’était que forme d’asservissement du corps et de l’esprit, une belle excuse pour parfois masquer son impuissance à en trouver. Il ne voulait être esclave de rien. Libre. Avec moi dans ses jambes, tout avait changé brusquement ce fameux jour de noël. Il ne m’en voulait pas, heureusement. Un papa reste un papa, un homme devient papa. Il l’était devenu. Et quelle a été la surprise de son entourage de constater que, faute de travail pendant cette période, il avait fait l’assistant maternel et avait exercé ses aptitudes paternelles sur moi. Aujourd’hui, je suis loin de mes grands parents, de mes oncles et tantes, parrain et marraine, ils me manquent. En regardant la lune, les étoiles, mon petit monde a changé. C’est un autre monde, un autre système. C’est mon nouvel espace. Notre nouvelle vie. Système Solal. (Aout 2015, Leon, Nicaragua) |